Le thermostat devient obligatoire dans tous les logements dès 2027
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Maisons glaciales et humides en hiver, trop chaudes l’été, traversées par les courants d’air et accompagnées de factures d’énergie qui semblent incontrôlables… certains signes ne trompent pas. Mais, au-delà des doutes, comment déterminer si vous vivez réellement dans une passoire thermique ? Comment faire pour y remédier ? Découvrons ce qu’il faut savoir sur les performances énergétiques de votre habitation.
Le terme « passoire thermique » — ou « passoire énergétique » — désigne les logements particulièrement énergivores, ceux que l’on pourrait qualifier « d’inchauffables ».
En France, les normes en matière de performances énergétiques n’existaient pas avant 1975. De fait, les bâtiments souffraient souvent d’une mauvaise isolation à même de causer des déperditions thermiques très importantes.
Si les constructions récentes présentent rarement ce problème, il reste aujourd’hui encore de nombreuses passoires énergétiques. Pour qualifier un logement de « passoire énergétique » il faut donc réaliser un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), soit un bilan thermique et climatique du logement qui donnera une note entre A et G.
Au 1er janvier 2023, environ 15,7 % des résidences principales sont en effet concernées1, affichant un DPE (diagnostic de performance énergétique) de classe F ou G.
Plusieurs éléments permettent de soupçonner, puis de confirmer le statut de passoire thermique d’un logement.
Le premier signe qui ne trompe pas est la température. Si vous ne parvenez pas à maintenir une chaleur homogène et agréable dans votre habitation même en poussant les radiateurs au maximum, il y a fort à parier que vous vivez dans une passoire thermique. Et en été, votre logement s’apparente sans doute à une fournaise !
Un logement correctement isolé réclame en moyenne 110 kWh d’énergie par m² et par an pour le chauffage. Si votre consommation dépasse largement cette estimation ou si une telle quantité d’électricité ou de gaz ne vous permet pas d’obtenir la température souhaitée, il est probable que votre habitation mérite le statut de passoire thermique. Il s’agit certainement d’une mauvaise isolation entrainant des déperditions thermiques au niveau du toit ou des murs.
Les problèmes d’isolation et de ventilation typiques des passoires thermiques ont souvent tendance à générer de l’humidité dans votre intérieur. Les conséquences ne sont d’ailleurs pas anodines, car le risque de moisissure est alors très important et peut avoir un impact sur la santé des occupants, en particulier des personnes qui présentent une fragilité respiratoire.
Pour en avoir le cœur net, vous devrez faire établir un diagnostic de performance énergétique, ou DPE, qui mesure la consommation énergétique en kWh et les émissions de gaz à effet de serre en kg de CO2 d’une habitation, par mètre carré et par an. Sont compris dans cette consommation d'énergie : le chauffage, l'éclairage, l'eau chaude, les systèmes de ventilation ou de refroidissement, etc.
Si votre logement consomme plus de 331 kWh/m²/an d’énergie primaire et émet plus de 56 kg de CO2 (eq/m²/an de gaz à effet de serre), il se trouve en classe F.
S’il consomme plus de 450 kWh/m²/an d’énergie primaire et produit plus de 80 kg de CO2 (eq/m2/an de gaz à effet de serre), il appartient à la classe G.
Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit bien d’une passoire thermique ! Et pout rappel, les logements classés G ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2025 et les logements classés F, le 1er janvier 2028.
A partir de 2021, le calcul du DPE a pris en compte de nouveaux critères dans la consommation d’énergie (éclairage, climatisation) et évalue l’impact écologique en termes d'émission de gaz à effet de serre.
Les DPE réalisés avant 2021 ne seront plus valides après le 31 décembre 2024.
La bonne nouvelle est que rénover une passoire thermique est tout à fait possible. En réalisant les travaux appropriés, vous pourrez réduire le montant de vos factures tout en améliorant nettement votre confort thermique.
Si le DPE établit la classe énergétique de votre habitation, l’audit énergétique identifie avec précision les éléments prioritaires qui nécessitent une amélioration. En effet, à quoi bon investir dans un nouveau système de chauffage si vos fenêtres laissent toute la chaleur s’échapper ? Murs, sols, combles, huisseries, menuiseries… un audit approfondi vous permettra de savoir exactement comment hiérarchiser vos travaux.
La première amélioration à apporter se situe souvent au niveau de l’isolation. Celle des combles, bien sûr (et qu’il est d’ailleurs recommandé de renouveler régulièrement même dans les maisons bien isolées), mais aussi l’isolation des murs par l’intérieur ou l’extérieur, ou encore l’isolation du sol.
Les menuiseries et huisseries peuvent également être responsables d’importantes déperditions. Les fenêtres à simple vitrage, par exemple, sont bien connues pour laisser s’échapper de précieuses calories.
Enfin, de bons volets et autres protections supplémentaires s’avèrent toujours utiles pour conserver la chaleur en hiver, tout en évitant qu’elle s’accumule en été.
Une fois l’isolation optimisée, vous pourrez remplacer tout appareil de chauffage vétuste ou énergivore au profit d’équipements plus performants. Vous pouvez passer à la pompe à chaleur air-air par exemple, qui est un système réversible qui peut à la fois servir pour le chauffage et la climatisation d’un logement.
Si votre installation est récente, vous pouvez améliorer encore davantage votre contrôle sur votre consommation et sur la température de votre intérieur en optant pour une « smart solution ». Investir dans un thermostat connecté et ajouter des têtes thermostatiques connectées à vos radiateurs vous offrira de meilleures performances et un plus grand confort thermique.
La ventilation mécanique contrôlée, ou VMC à double-flux, assure une ventilation homogène de votre intérieur et s’accompagner d’un système de filtration conçu pour assainir l’air que vous respirez. Cet air plus sain et plus sec contribue, lui aussi, au maintien d’une température idéale dans votre logement.
La rénovation énergétique globale d’une passoire thermique représente un budget conséquent, pouvant avoisiner 40 000 €. Bien sûr, la note finale dépend des travaux exacts à réaliser, des matériaux employés, etc., mais l’investissement demeure important. Même si les économies qui en découlent le sont également, beaucoup seront tout de même ravis de savoir que des mesures d’aide financière existent.
Celles-ci peuvent varier en fonction de votre DPE, de votre revenu fiscal de référence, ou encore de votre région, mais, selon votre situation, vous pourrez éventuellement les cumuler. Les principales aides incluent :
MaPrimeRénov », qui peut couvrir jusqu’à 90 % du coût HT de vos travaux de rénovation énergétique globale (dans la limite de 63 000 €). Notez que le dispositif s’accompagne d’un bonus « sortie de passoire thermique » qui peut atteindre 1 000 € pour les logements de classe G.
Les primes associées aux certificats d’économies d’énergie, qui peuvent dépasser 5 000 €.
L’éco-prêt PTZ, ou prêt à taux zéro, jusqu’à 30 000 € remboursable sur 20 ans.
La TVA réduite à 5,5 % sur le matériel et la pose des équipements.
Les aides locales, qui varient d’une région à l’autre.
Les taux préférentiels accordés par certaines banques pour aider leurs clients à sortir du statut de passoire thermique.