Le thermostat devient obligatoire dans tous les logements dès 2027
La pollution intérieure concerne essentiellement les personnes les plus sensibles de notre société. Elle peut entraîner asthme, allergies, maux de tête, vertiges, irritations et autres problèmes notamment respiratoires. Parmi les populations les plus vulnérables, il y a les enfants.
C’est pourquoi la qualité de l’air dans les écoles élémentaires et maternelles ainsi que dans les crèches fait l’objet d’un contrôle particulier et renforcé par la loi. Mais ce contrôle ne fait pas tout : des règles sont imposées afin d’éviter que les enfants de France soient exposés à des niveaux trop importants de pollution. Leur santé est plus fragile et ils sont plus sensibles à une mauvaise qualité de l’air intérieur.
En effet, il faut savoir que dans les bâtiments scolaires, on dénombre de multiples sources d’émissions de substances polluantes. On peut par exemple citer les matériaux de construction, les meubles, les produits d’entretien, les appareils de chauffage et de cuisine, les matériels utilisés pour les activités comme la peinture ou la colle, les fournitures scolaires... en somme, les sources de pollution intérieure sont très nombreuses et aussi diverses que variées au sein des crèches et des écoles.
S’il est essentiel de réduire la pollution de l’air intérieur dans les salles de classe et les crèches, il a aussi été démontré qu’une bonne qualité de l’air intérieur (notamment liée à une excellente aération des espaces) présente de nombreux avantages.
On note par exemple un meilleur apprentissage, une fatigue réduite, la diminution de l’absentéisme, une santé plus forte et un bien-être accru pour tous les jeunes occupants des lieux et les moins jeunes !
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En matière de limitation de la pollution intérieure dans les établissements accueillant des enfants (un public sensible), une loi est à connaître. C’est la loi portant engagement national pour l’environnement qui a rendu obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les écoles et crèches.
Pour aller plus loin, citons les articles L. 221-8 et R. 221-30 et suivants du code de l’environnement, qui sont ceux qui énoncent les règles exactes à appliquer en matière de qualité de l’air et de pollution intérieure. Si les écoles et les crèches sont concernées, c’est également le cas des centres de loisirs, des collèges et des lycées.
Si cette réglementation existe, c’est parce que des analyses ont montré que la concentration en polluants dans l'air était supérieure dans les écoles qu’ailleurs. Cela est notamment dû aux sources de pollution mentionnées plus haut, mais également de la densité d'occupation des locaux et parfois, d'un renouvellement de l'air inadapté.
Le décret n° 2015-1000 du 17 août 2015 a fixé la date du 1er janvier 2018 comme échéance pour les écoles maternelles, élémentaires et crèches. Elles n’ont donc d’autre choix que de s’adapter, de surveiller la qualité de l’air et de lutter contre sa pollution.
Le gouvernement s’est donc engagé au travers des lois mentionnées plus haut à la réduction de l’exposition aux principales sources de pollution de l’air intérieur dans les lieux recevant du public, surtout celui dont la santé est la plus sensible : les enfants. Mais entre les paroles, les obligations et les faits, qu’en est-il vraiment ? Quelle est la qualité de l'air à l'intérieur des écoles et des crèches ?
Tout dépend du lieu. Cela varie beaucoup selon l’école ou la crèche étudiée. Mais ce qui est sûr, ce que les polluants restent trop nombreux et que la qualité de l’air à l’intérieur de ces établissements doit encore être améliorée. La santé des enfants est en jeu après tout.
Les pires ennemis d’un air sain et pur dans les écoles et les crèches sont souvent les mêmes que dans votre logement : les composés organiques volatils ou COV. Peut-être avez-vous déjà entendu parler dans ce contexte du formaldéhyde ou du benzène, qui font partie des principaux ennemis à abattre.
Leurs effets sur la santé sont dangereux et pourtant, ils continuent de nuire à la qualité de l’air intérieur en contribuant fortement à la pollution intérieure dans les lieux publics comme privés.
Le premier, le formaldéhyde, a été reconnu comme substance irritante et cancérogène. Pourtant, on le retrouve encore dans de nombreuses colles, peintures, liants et résines. Une valeur-guide a d’ailleurs été fixée pour le dangereux mais répandu COV qu’est le formaldéhyde : une exposition de longue durée à 30 µg/m³ jusqu’à 2023, puis ce sera 10 µg/m³.
Quant au benzène, il s’agit d’un autre COV qui est une substance cancérogène dont les effets hématologiques sont très nocifs. Il est émis par la combustion : la cigarette, la cheminée, le gaz d’échappement, etc. La valeur-guide pour ce polluant est de 2 µg/m³ depuis le 1er janvier 2016.
Bien que ces « valeurs-guides » attribuées à chaque COV aient été déterminées en fonction des expertises de l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, ainsi que du HCSP, le Haut Conseil de la Santé publique, il reste recommandé d’éviter à tout prix ces substances. La qualité de l’air intérieur n’en sera qu’améliorée et la santé des habitants également.
Les crèches, écoles et autres lieux qui reçoivent du public sensible sont en route vers un air plus respirable. Mais cette route est encore longue et malgré les efforts des pouvoirs publics pour y limiter la pollution intérieure, les établissements eux-mêmes vont devoir intensifier leur travail pour garantir une meilleure santé et un avenir plus serein à nos enfants.